Ce document sacré de la Pologne. Historique, intimement lié avec le destin de la Nation, probablement insuffisamment connu. Notre Fête Nationale.
Selon la vision d’Adam Mickiewicz, Le problème de la Pologne sera appelé à nouveau devant le jugement du monde seulement par voix d’un orage politique général.
Nous y sommes. Le problème vient du parti au pouvoir, Loi et Justice. Son chef, Jarosław Kaczyński, trouve que le Tribunal Constitutionnel, Gardien de la Constitution, gêne « le bon changement » [entendu comme la mise en marche de programme du parti, nationaliste et xénophobe].
C’est une vieille, dramatique et rarissime catastrophe d’avion transportant une centaine de plus hautes personnalités de l’Etat Polonais qui devaient rendre hommage aux victimes du crime stalinien à Katyń (20000 cadres militaires polonais fusillés en 1940). L’avion est tombé à 18 km du but. Il n’y a pas eu des survivants.
Parmi les victimes, il y avait Lech Kaczyński, le Président de la Pologne, frère jumeau de Jarosław Kaczyński. Profondément touché par le drame, celui-ci est persuadé qu’il y a eu meurtre, qu’il faut trouver et punir les responsables, que la vérité triomphera.
C’est le rôle du « bon changement ». C’est aussi le début d’un éblouissant mystère de la Pologne d’aujourd’hui. Comment était-il possible, en stigmatisant la ruine et la misère du pays, ce que faisait le jeune candidat à la présidence et qu’il soit élu, alors que la Pologne était notée parmi les meilleurs membres de l’Union Européenne ? Comment est-il possible, maintenant, que tant d’hostilité s’exprime dans la presse polonaise, que les Polonais se vouent tant de haine, que nous sommes arrivés à la bataille de deux Pologne ? Comment se fait-il qu’un prix Nobel, Lech Wałęsa, un simple ouvrier, soumis aux pressions inimaginables, soit traité comme un vulgaire espion ?
Pourquoi le Tribunal Constitutionnel gêne-t-il ? Parce qu’il a pour seule mission de garder la Constitution de la Pologne, celle qui a été voté en 1997, qui est au-dessus de toute autre loi.
Décidément, un orage s’étend sur la Pologne. Nous tous, les Polonais, nous apportons notre part de vents qui s’accumulent. Et nous tous, les Polonais, nous avons une seule Histoire. Elle demande notre fidélité. Nous nous devons le respect.
Vive la Constitution de la République de Pologne !